Le Collectif Autogestion(s) est un réseau d’échange sur l’autogestion qui, par les apports de chacun, a pour ambition de réfléchir et produire de la connaissance sur les modalités de mise en œuvre de l’autogestion à l’échelle de l’organisation.
A l’aune des enjeux du 21ème siècle et des nouvelles pratiques organisationnelles du travail qu’ils préfigurent, le Collectif Autogestion(s) a pour vocation de comprendre ou se situe la place de l’autogestion. Pour nous, il n’existe pas de recette miracle permettant de mettre en place simplement les principes autogestionnaires. L’émancipation par le travail est un horizon dont on constate que les manifestations pratiques sont diverses et variées, qu’elles se confrontent, s’opposent parfois.
Il existe néanmoins des lignes directrices à l’autogestion : L’importance du collectif comme instance de décision, le partage du pouvoir dans l’organisation et de la richesse qui y est produite. Nous avons donc pour ambition d’apporter des éclairages sur LES manières de faire autogestion aujourd’hui par l’intermédiaire de rencontres entre acteur·rices pour que peut-être, cela suscite l’intérêt de certain·es et donne à d’autres ayant le courage de questionner leur modèle, quelques repères utiles.
Les acteur·rices du collectif
Le Collectif Autogestion(s), ce sont des explorateur·rices de modèles organisationnels du travail d’aujourd’hui et de demain imaginés en vue de l’émancipation des travailleur·ses , qui se rencontrent pour parler, réfléchir et produire de nouvelles connaissances sur l’autogestion.

La CHAIRE ESS de l’université Lyon Lumière 2
La Chaire ESS : « La chaire est un espace de production de connaissances critiques au service d’une transformation sociale ». Elle est composée de 4 groupes de travail.
Le GT Organisation du travail est en étroite collaboration avec le Collectif Autogestion(s). Plusieurs membres du GT en sont membres actifs. De plus, la chaire est susceptible d’apporter au collectif des supports financiers et administratifs mais également la participation d’autres acteur·rices et en particulier d’enseignant·es chercheur·ses.
Notre raison d’être
La création du collectif est partie de trois constats :
Tout d’abord, les structures se lançant dans des pratiques autogestionnaires connaissaient des problématiques similaires et semblaient y être relativement mal préparées faute de les avoir identifiées au préalable.
Par ailleurs, nous avions expérimenté dans différents contextes la richesse des espaces d’échange entre pairs sur ces problématiques. Malheureusement, ces espaces – organisés de manière ponctuelle – ne permettaient pas de creuser finement les problématiques et leurs solutions potentielles.
Un dernier constat portait sur la méconnaissance qui persistait vis-à-vis des pratiques autogestionnaires. Alors que les impasses liées aux formes traditionnelles d’organisation semblent de plus en plus partagées et poussent à la recherche d’alternatives, les pratiques autogestionnaires sont bien souvent déconsidérées en raison de préjugés.
L’ambition était alors de créer un groupe de recherche – action – diffusion c’est-à-dire avec un triple objectif:
- produire des connaissances nouvelles en partageant les difficultés rencontrées au quotidien ou les pratiques intéressantes mises en place,
- aider à la formalisation de ces connaissances
- et à leur diffusion.
Ce groupe devait se nourrir autant de savoirs froids (connaissances scientifiques ou issues d’apports extérieurs descendants) que de savoirs chauds (issus de l’expérience et de la mise en pratique).
L’idée était alors de créer un réseau d’échange durable mettant en place des rencontres régulières pour permettre d’approfondir les questions que posent ces pratiques. Celui-ci devait autant que possible être local pour que les participant·es puissent se rencontrer physiquement. Enfin, il devait rassembler avant tout des praticien.nes au quotidien c’est-à-dire qui vivent et/ou ont vécus et/ou impulsés des pratiques autogestionnaires.
Nous avions également la volonté que la gestion de ce réseau d’échange soit en cohérence avec les principes portés par les personnes participantes et soit une application des principes autogestionnaires.
Nous souhaitions également qu’il permette différents niveaux d’engagements afin de s’adapter à leur disponibilité.
Un groupe d’organisation a donc été mis en place mais la volonté est que celui-ci se limite à des questions opérationnelles et que les principales décisions concernant l’orientation du réseau soient prises en réunion plénière.
Les premières rencontres ont permis de créer une interconnaissance entre les membres et de poser des jalons sur les difficultés rencontrées ou encore sur les formes d’organisations qui ont été mises en place pour y répondre. Des premiers travaux de diffusion ont également été lancés. Il nous semble aujourd’hui qu’il est important d’avancer sur les moyens de capitaliser sur les échanges riches qui ont lieu durant les journées pour permettre une plus large diffusion des enseignements que nous en retirons.
Notre méthode
Le Collectif Autogestion(s) a pour ambition d’être à la fois un réseau d’échanges entre organisations autogestionnaires essentiellement localisées sur la métropole de Lyon et un groupe de recherche – action – diffusion, c’est-à-dire avec un triple objectif :
Production
Produire des connaissances nouvelles par le partage des difficultés rencontrées par les organisations autogestionnaires et les pratiques intéressantes qu’elles mettent en place.
Formalisation
Formaliser ces connaissances et les rendre accessible à toutes celles et ceux qui s’intéressent de près ou de loin aux pratiques autogestionnaires. Pour cela, plusieurs formats : document écrits, potcast, dessins etc.
Diffusion
Diffuser ces connaissances pour qu’elles soient visibles, que cela suscite l’intérêt de certain·es et donne à d’autres ayant le courage de questionner le modèle de leur organisation, quelques repères utiles.
Dans ce but, le collectif organise des journées d’étude thématiques sur la base de témoignages terrain. Ces journées ont pour ambition de caractériser les formes organisationnelles que peut prendre l’autogestion aujourd’hui. Par le témoignage des acteur·rices participants, nous souhaitons questionner l’idée d’autogestion aux travers d’enjeux de gestions particuliers ou généraux de l’organisation auxquelles les acteur.rices impliqués doivent répondre